Dieudonné-Chavez, même combat!
Lors de l'annonce de sa candidature à la présidentielle, placée sous l'égide du dirigeant vénézuélien, l'humoriste a tout à la fois défendu le président iranient et s'en est pris au Crif.
par Catherine Coroller
LIBERATION.FR : mardi 24 janvier 2006 - 19:31
Son modèle, c'est la «république bolivarienne du Venezuela et de son président, Hugo Chavez» : sociale, universaliste et participative. Mardi, le comique Dieudonné a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2007, et placé sa campagne «sous son égide». «Dans cette campagne, Dieudo rimera avec Hugo», a-t-il clamé. Comme son modèle, Dieudonné combat «la menace néoconservatrice, cette idéologie néolibérale et belliciste, antisociale et réactionnaire», et ceux en France qui incarnent ce «courant de pensée». En tête, Nicolas Sarkozy, «valet de M. Bush», ou encore le parti socialiste et ses «sarkozystes honteux». De programme, Dieudonné n'en présente guère, à part la promesse de l'avènement d'une «République Nouvelle, qui donne sens et crédibilité au triptyque liberté-égalité- fraternité», et l'annonce d'un «plan Marshall pour les classes populaires, en matière d'éducation d'abord, mais aussi d'emploi, de salaires, de culture et de conscientisation politique». Son obsession est ailleurs. Son nom? Le «néoconservatisme», dont l'arme favorite serait, selon lui, «l'accusation d'antisémitisme». «Le président Chavez est le dernier à en avoir fait les frais, à travers un article du journal “Libération” de monsieur de Rothschild, qui a délibérément travesti les propos du président vénézuélien», affirme-t-il tout de go (lire notre réponse dans «Libération» du 20 janvier). Plus surprenante, la défense des autorités iraniennes, «très hostiles à l'Etat d'Israël et à sa politique coloniale et raciste», ce qui ne signifie nullement selon Dieudonné «qu'elles soient “antisémites”». Rappelons que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a publiquement qualifié la Shoah de «mythe». Dieudonné s'en est également pris, comme dans chacun de ses discours, au Conseil représentatif des institutions juives (Crif), qualifié d'«organisation sioniste d'extrême-droite», accusée de dicter la politique du gouvernement français.
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