viernes, octubre 31, 2008

Kouchner évoque un «massacre comme il n’y en a probablement jamais eu en Afrique

Congo: Kouchner évoque un «massacre comme il n’y en a probablement jamais eu en Afrique»

Le chef de la diplomatie doit se rendre ce soir dans l’est de la République démocratique du Congo pour tenter de rétablir la paix.

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Bernard Kouchner a déclaré avoir accepté de diriger le ministère des Affaires étrangères au sein du nouveau gouvernement de François Fillon pour servir le pays, sans renier ses convictions socialistes. /Photo d'archives/REUTERS/Denis Balibouse

Bernard Kouchner a déclaré avoir accepté de diriger le ministère des Affaires étrangères au sein du nouveau gouvernement de François Fillon pour servir le pays, sans renier ses convictions socialistes. /Photo d'archives/REUTERS/Denis Balibouse (En acceptant les Affaires étrangères, Bernard Kouchner n'a pas laissé passer sa dernière occasion de jouer un rôle politique. (REUTERS))

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Le chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, a estimé vendredi que l’est de la République démocratique du Congo était le théâtre d’un «massacre comme il n’y en a probablement jamais eu en Afrique», avant de se rendre dans cette région pour tenter de rétablir la paix.

«C’est un massacre comme il n’y en a probablement jamais eu en Afrique qui est en train de se dérouler presque sous nos yeux, avec plus d’un million de réfugiés, avec des attaques très précises, des mutilations sexuelles qui font partie des actes élémentaires de la guerre dans cet endroit», a déclaré M. Kouchner sur la radio Europe 1.

«Il n’est pas question de laisser ça se perpétrer», a ajouté le ministre, qui devait se rendre dans la soirée en RDC, avant une visite à Kigali, en compagnie de son homologue britannique David Miliband.

M. Kouchner a souligné qu’il partait ce soir «avec l’espoir de rétablir la paix, un espoir que nous caressons depuis longtemps, une paix qui a déjà été rétablie plusieurs fois et qui hélas se brise sur une réalité effrayante».

«Nous tenterons à Kinshasa, à Goma et à Kigali de renouer les contacts, qui n’ont jamais été complètement rompus d’ailleurs et d’établir d’abord peut-être un apaisement, et ensuite de nous diriger, les uns et les autres, vers des pourparlers de paix», a dit le ministre français.

Les combats entre les rebelles du chef tutsi congolais Laurent Nkunda et l’armé congolaise, qui ont repris le 28 août en violation d’un cessez-le-feu conclu en janvier, constituent une nouvelle poussée de violence dans l’est de l’ex-Zaïre, qui n’a connu que peu de répit depuis le milieu des années 1990.

Quelque 220.000 personnes ont été déplacées depuis la reprise de ces combats en août, portant à plus d’un million le nombre total de déplacés.

Les guerres de 1996-1997 et de 1998-2003 ont commencé dans les deux provinces du Kivu, la dernière a fait au moins 300.000 morts directs et plus de trois millions de victimes indirectes (violences, famine, maladies).

Interrogé sur la difficulté pour la France de faire pression sur le Rwanda, avec laquelle elle n’a pas de relations diplomatiques, M. Kouchner a répondu que «rien n’est plus urgent que de rétablir la paix»

«Il y a en effet des difficultés entre le Rwanda et la France, mais ça ne devrait pas nous arrêter à ce niveau: ce n’est pas la première fois que je me rends au Rwanda», a-t-il fait valoir.

M. Kouchner s’était rendu à Kigali en janvier pour trouver un moyen de resserrer les liens entre les deux pays. Kigali accuse Paris d’avoir été impliqué dans le génocide de 1994, ce que la France dément.

(AFP)



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